Collection

Sidi Bou Saîd


Les Luminaires

Décorer avec l'esprit de Sidi Bou Saîd

Collection classée au

Patrimoine mondial de l'UNESCO

L'lliage du fer et du verre, n'est-ce pas pourtant ce qui, d'une certaine façon, caractérise le mieux ta production?

Sans doute, et ça a commencé pourtant d’une manière tout à fait inattendue. De la même façon que j’avais reproduit en verre des objets traditionnels qui existent déjà dans d’autres matériaux (petits sabots en verre et argent, aspersoirs et encensoirs, etc.), en 1988 j’ai voulu essayer de faire quelque chose avec la fameuse cage de Sidi B ou Saïd. Je suis allée en acheter une à la médina. Elle était haute de vingt-cinq cen­ timètres environ. J’ai découpé la partie supérieure au niveau du point d’attache pour aménager un trou par où je puisse pas­ ser la paraison et ainsi souffler directement à l’intérieur. Ce que j’ai fait, sauf que tout ce qui était en bois a brûlé. Il n’est plus resté que les fils métalliques, incrustés dans le verre refroidi. Le résultat n’était pas fameux. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai fait le lien avec la lanterne vénitienne, effectivement soufflée dans une structure en fil de fer. J’ai longtemps laissé traîner la cage dans un coin, jusqu’à ce que j’aie l’idée de souffler le verre dans une cage dépourvue de tout élément en bois. J'ai donc demandé à l'artisan qui fabriquait les cages de m'aménager un trou dans le bas, contrairement à la cage précédente, de façon à en conserver intacte la partie supérieure. Et, just Après, j'ai lancé la production de la série, qui a rencontré un grand succès. Cette cage a donc été le point de départ de la ligne en fer forgée, qu'il ne restait plus qu'à adapter en fonction de toutes les variantes qui se pouvaient imaginer, en particulier dans le domaines des luminaires.

~ Source : Livre SADIKA : Intéraire d'une artiste verrière.

 

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